KENJI : CHORÉGRAPHE RÉUNIONNAIS TALENTUEUX
Cédric Saïdou alias Kenji est né à La Possession en 1984. Il grandi dans la culture artistique réunionnaise, élevé par sa mère. La musique résonne à la maison. Les ronds Maloya dans lesquels il se rend chaque week-end développe son imaginaire emplit de « Fonnkèr », de percussions, de danse. Son talent pour le karaté le prédestine à une carrière de sportif. Mais Kenji découvre en 1996 le Breakdance, et par son truchement la galaxie de la danse.
Avec le crew Soul City, il multiplie alors les battles et voyage à travers le monde. Une vocation naît. Celle du Hip Hop. Partout où le crew Soul City passe, les professionnels reconnaissent une touche réunionnaise dans la manière de pratiquer le Break. Cette réunionnaise-touch, Kenji l’emportera avec lui durant toute sa carrière.
Pour Kenji, le besoin de se former se fait alors rapidement sentir. A l’époque, le Hip Hop n’est pas représenté institutionnellement à La Réunion. En 2004, à 19 ans Kenji quitte l’île qui l’a vu grandir pour s’installer à Montpellier. Kenji se forme au sein de EPSEDANSE en 2004 aux danses académiques et se perfectionne à la danse Hip Hop.
-En 2006, les meilleures compagnies Hip Hop le remarquent dans ses passages à MTV Dance et lors de ses participations aux Battles. La Compagnie Aktuel Force (Proximité, Elément), pionnière de la danse Hip-Hop en France l’engage comme interprète.
Le Vagabond crew, collectionneur de titres internationaux dont les Battles of the Year International, fait de même. MTV DANCE CREW best of - Vidéo Dailymotion. La Compagnie ChrikiZ de La Rochelle l’intègre également dans ses différentes créations (Linizio, Alpha et Omega...).
-En 2008, la scène conventionnée, Le Kabardock (Le Port – La Réunion) lui demande de créer à La Réunion la première pièce Hip Hop réunionnaise. Kenji revient alors durant plusieurs périodes à La Réunion et crée sa première pièce Haine Terre Rieur. Dans cette œuvre sombre, la gestuelle est symbolique et fait écho au Moringue, art martial de La Réunion.La réussite de ce projet lui donne l’opportunité de chorégraphier en 2010 une nouvelle pièce avec 4 danseurs sud-africains, A Contre sud , qui mêle Hip Hop et danses traditionnelles sud-africaine. Le discours est personnel et fort autour du sujet de la ségrégation en Afrique du Sud.
-En 2012, Kenji crée le solo Sans Re-père, pièce à la dimension autobiographique. Comme un hommage à une mère élevant son enfant sans figure paternelle.
-En 2013, il participe en tant que danseur chorégraphe à la création M’sikano de la compagnie E-GO de Niort. S’en suit une tournée de 25 dates fin 2014 à Mayotte et à La Réunion.
-En 2014, à Montpellier il crée la compagnie Cie Kenji et chorégraphie la pièce Insomnia un duo intimiste racontant les périodes de doute du chorégraphe avec un autre insomniaque, l’interprète Cédric Fichât. La première est diffusée en octobre 2014 au Théâtre de Nîmes avant une tournée de 20 dates en France hexagonale et à Mayotte.
-En 2015 Kenji remporte le prix du meilleur show chorégraphique au Battle of The Year France avec Lil’stylz au Zénith de Montpellier.
-En 2015 une commande de l’association Hip Hop Evolution de Mayotte lui permet de créer le spectacle Sous-France / Outoungou, interprêté par 4 danseurs mahorais. Cette pièce puise dans les controverses sociale, géopolitique et culturelle de Mayotte et est toujours en tournée jusqu’à aujourd’hui.
En 2016 Il réalise la création A Cordes et Nous à Montpellier dont l’entrée de résidence de création est prévue à la rentrée 2016.
En 2018, il chorégraphie Des Racines Et ... pièce pour 4 interprètes.
En 2019, après 15 ans de vie en métropole, Kenji revient vivre à La Possession, proche de ses racines, où il réinstalle la compagnie. Il crée Véli, une pièce mettant le « Fonnkèr » au coeur d’un propos chorégraphique. La démarche artistique de cette pièce résulte de l’intérêt qu’il porte à l’étoile Véli. En outre, il est fasciné par l’environnement poétique qui tourne autour de cette dernière. Ce mot créole d’origine tamoul désigne la première étoile à s’éclairer et la dernière à s’éteindre. Elle est aussi appelée à La Réunion le « Zétwal katrèr », et peut être associée à différentes images métaphoriques. Tantôt considérée comme un guide, tantôt synonyme de la chaleur de l’éclat du soleil, de la lumière, de la spiritualité, du réconfort, de la femme ou encore de l’amour. De ces multiples facettes, un point commun se dégage : un sentiment profond que nous procure cette étoile.
En 2021, il lance la première édition du Festival Kré’Arts à Saint-André,
en 2023 pour la 3ème édition, il continu a ramené la culture urbaine dans
l'est de la Réunion, avec un festival tout public et totalement gratuit.
Son cheminement chorégraphique et artistique s’imprègne des territoires qu’il parcourt. Entre Montpellier, la Réunion son île natale et la zone Océan Indien avec lesquels il garde de fortes attaches et développe de nombreux projets depuis 2008. Cette double culture qui nourrit ses créations et participe à l’identité de sa compagnie.
